L’Atlantique secoué par 30 tempêtes
Chaque année, de nombreux systèmes dépressionnaires se forment dans l’Atlantique, mais tous ne se voient bien sûr pas attribuer le titre de tempête tropicale. En fait, pour basculer officiellement dans cette catégorie, il faut que les vents des systèmes en cause dépassent les 34 nœuds (ou 62 km/h). C’est aussi à ce moment qu’ils reçoivent un nom, gracieuseté du Centre national des ouragans américain.
Avec pas moins de 30 tempêtes nommées cette année, la liste des noms latins prévus a été complètement épuisée, et il a fallu passer à l’alphabet grec. Il s’agit bien sûr d’un record absolu dépassant celui de 2005, année lors de laquelle 28 tempêtes avaient été baptisées. Selon les experts, ce nombre très élevé d’ouragans s’explique, cette année, par la combinaison d’une température inhabituelle de l’Atlantique tropical (réchauffement climatique) et l’influence du début d’un épisode de La Niña.
L’ouragan Iota
Lota, la trentième tempête tropicale de la saison, est désormais considérée comme un ouragan majeur de catégorie 5. Ce sera non seulement le plus puissant et le plus dévastateur de la saison 2020, mais aussi le plus tardif jamais enregistré avec une pareille puissance.
On parle de vents soufflant à 260 km/h qui, s’ils perdront rapidement de la force en touchant terre, amèneront avec eux des pluies torrentielles qui devraient malheureusement causer d’énormes dégâts. Le Honduras, le Guatemala et le Nicaragua seront les plus touchés et procèdent d’ailleurs à des évacuations d’urgence depuis déjà une semaine. Il faut dire que ces régions ne s’étaient pas encore relevées des dégâts causés par Eta, l’ouragan qui a dévasté l’Amérique centrale il y a à peine deux semaines, causant des centaines de morts et de disparus et privant de maisons des centaines de milliers de personnes.
Espérons que 2021 sera plus clémente à notre égard…