Le point sur la crise du logement au Québec

Ecrit par Dominique Thomas
– 5 juillet 2022
JS Relocation - Le point sur la crise du logement au Québec
Le 1er juillet, journée nationale du déménagement, est déjà derrière nous et laisse cette année des répercussions profondes sur de nombreux ménages qui n’arrivent pas à se reloger à prix abordable. Qu’est-ce qui explique la crise du logement actuelle, et comment se répercute-t-elle sur l’offre de logements à court terme? Faisons le point en survolant ce qu’en disent les journalistes et analystes de la province.

Taux d’inoccupation presque nul en région

Nous le savons maintenant, la pandémie a favorisé un exode de la population vers les régions, où l’espace et l’air pur abondent. Résultat : un taux d’inoccupation frôlant zéro dans de nombreuses villes. À ce chapitre, Granby et Mirabel remportent la palme, avec un taux d’inoccupation de 0,1 %, selon un vidéoreportage éclairant produit par Le Devoir. Suivent Drummondville, Rimouski et Terrebonne avec 0,2 %, puis Saint-Jérôme et Blainville avec des taux de 0,3 % et de 0,5 % respectivement. Dans des régions comme la Gaspésie, on réussit de plus en plus à attirer de la main-d’œuvre qualifiée, mais les travailleurs peinent à se trouver un logement. Certains doivent louer une chambre ou habiter dans un motel pendant des semaines, voire des mois avant de pouvoir s’établir. De quoi donner des maux de tête aux ménages qui cherchent à se reloger. 

Pas juste une question de rareté

dossier du Devoir que la crise actuelle ne découle pas uniquement d’un problème de rareté. En effet, à Montréal, le taux d’inoccupation global de 3 % se situe somme toute dans la normale, représentant le taux d’équilibre. Le problème se trouve plutôt sur le plan de l’abordabilité, car les logements encore disponibles sont dans une tranche de prix élevée, peu accessible à la classe moyenne et aux familles. La journaliste Marie-Ève DuSablon explique que la baisse de financement des logements sociaux au début des années 2000, l’inflation record, la hausse du coût des matériaux et la présence de joueurs tels qu’Airbnb sont tous des facteurs contribuant à former « la tempête parfaite ».

Les conséquences sur la relocalisation

La crise actuelle produit un effet domino qui se répercute jusque dans le marché de la relocalisation. De plus, pendant la pandémie, beaucoup de propriétaires qui louaient leurs logements à court terme ont arrêté cette pratique, principalement à cause de la chute brutale du nombre de touristes. Certains d’entre eux ont plutôt placé leur logement sur le marché de la location à long terme. On observe donc depuis deux ans un recul de l’offre de logements disponibles pour les besoins de relocalisation, donc une augmentation des prix. D’autres phénomènes, comme la montée en flèche du prix d’achat des propriétés, expliquent aussi la hausse des loyers.

Stabilisation en vue

Heureusement, il semble qu’une certaine stabilisation se pointe à l’horizon. Des mesures sont déjà en branle pour juguler la crise :

  • Hausse des taux d’intérêt — La banque du Canada a haussé son taux directeur de 0,5 % le 1er juin 2022, pour l’établir à 1,5 %. Il s’agit de la troisième hausse cette année, et les analystes estiment que d’autres hausses sont à prévoir. Cela refroidira les ardeurs des nouveaux acheteurs et devrait contribuer à une stabilisation des prix de vente.
  • Construction de logements abordables — Le gouvernement fédéral a récemment créé le poste de défenseure du logement. Sa titulaire, Marie-Josée Houle, aura la responsabilité de veiller aux intérêts des Canadiens en la matière, notamment par la construction de logements abordables.

 

D’ailleurs, dans la grande région de Montréal, on a vu en 2021 le plus haut de niveau de mises en chantier de nouvelles habitations depuis les 30 dernières années, selon le rapport Perspectives du marché de l’habitation de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL). La SCHL prévoit tout de même que les prix demeureront élevés jusqu’en 2024. Notons également que l’activité immobilière a connu son premier ralentissement depuis longtemps en mai 2022, les ventes ayant diminué de 20,2 % par rapport à 2021.

Pour contrer la rareté, vous pouvez compter sur votre courtier

C’est dans un contexte comme celui que nous vivons actuellement que se révèle toute la pertinence d’avoir un courtier en relocalisation dans son équipe. Nous sommes constamment à l’affût de nouveaux logements disponibles pour la location à court terme dans toutes les régions du Québec. C’est notre travail! Nous sommes donc en mesure de vous épargner quelques maux de tête lorsque vous êtes à la recherche d’un logement le temps de régler la situation de sinistrés. N’hésitez pas à communiquer avec nous pour profiter de notre expertise.

Veuillez prendre note que nous serons en effectif réduit dès le 16 juillet 2024 jusqu’au 7 août 2024.